Quelques mots
Laurent Trousselle est un romancier, nouvelliste et auteur dramatique.
Fils de peintre graveur, il passe une jeunesse préservée entre Paris et Gargilesse, un village perdu de la campagne berrichone. Ensuite, et après des études de Lettres en Sorbonne, il voyagera en s'essayant à la rédaction de guides de voyages, avant de décider de se fixer en Suisse.
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Au quotidien ses lectures sont des classiques qu'il lit et relit... avant de les relire encore. Et aux amis qui s’étonnent de son peu d’intérêt pour les auteurs contemporains, il répond que peindre à la manière des Impressionnistes, ou écrire comme Balzac ou Tolstoi (...) cela revient à fabriquer au XXIème siècle des Latécoère ou des De Dion-Bouton.
Or de son point de vue, c’est ce qu’on trouve (dans le meilleur des cas) chez les libraires du monde entier. Maintenant se forger un style, quelque chose qui sonne à l'unisson de son siècle dans les esprits de demain, voilà la mission de tout vrai pacte d'écriture.
Trousselle voue d'ailleurs un culte à Paul-Louis Courier, à Proust, à Joyce ou à Céline, et à chacun de ces auteurs qui ont fait avancer le style, donc fixé la pensée de leurs contemporains.
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Il considère qu’un texte réussi doit fonctionner comme un piège à réflexion, et derrière des intrigues prenantes et ficelées avec soin ("savamment articulées autour de retournements de situation en toute fin d’histoire", de récits déstructurés que le lecteur s'amuse à recomposer", etc.), et un vocabulaire aussi élémentaire que ceux de Camus ou Simenon, ses histoires se présentent comme autant de remises en question de l'ordre des choses. Sa chapelle de lecteurs ne s'y trompe pas…
Une "chapelle", seulement ? Oui. On ne peut pas être partout. Et on s'isole à fréquenter Louis Calaferte, Pierre Magnan, Fernando Pessoa, Rubem Fonseca…